Il se souvint de la première fois qu’il avait mis les pieds sur cette place maudite. L’obélisque était encore debout, fierté du peuple français, Révolution parmi les révolutions. Il venait à peine d’arriver à Paris et les chahuteurs étaient tout autres. Dans ses souvenirs, les fumigènes colorés avaient la part belle et les revendications portaient un espoir puéril d’une douce violence. Il avait découvert ce Paris incandescent ce 21 février 2045 et dieu qu’il aurait aimé le retrouver ce jour, loin de la revendication exacerbée de violence et de vengeance de ces nouveaux auto-proclamés miliciens. Peut-être que c’était seulement sa mémoire qui attendrissait les revendications de la Vox Populi, lui attribuant avec le recul leur pondération, car à n’en pas douter à l’époque il avait été surpris par le souffle révolutionnaire qui animait Paname. La mission du jour était d’endiguer la révolte, pourtant un coup d’œil a suffi pour qu’il comprenne que c’était déjà bien trop tard, les flammes tentent de bruler le ciel, pour atteindre un dieu unique qui se montre bien stoïque face aux hérésies.

L’obélisque détruit brillait par son absence aujourd’hui, il aurait juré voir son ombre sur le sol, fantôme incandescent d’une révolte qui semblait n’en jamais finir, mais il comprit en avançant vers le centre de la place que ce n’était que les ondes de chaleur et l’ombre monumental du brasier qui prenait la place du Louxor. Il chercha des figures connus autour de lui, mais ce ne fut qu’une foule d’anonyme, certains aux airs franchement empruntés. Il était loin de comprendre que les surnaturels se sentaient mal, lui qui n’était incommodé que par la chaleur étouffante du feu de joie. Bien piètre allié pour les anges dont il ne connait que très peu d’identité. Templier bien plus en contact avec ses semblables qu’avec leur amis ailés, il peine à les identifier, mais au premier signe de faiblesse il répondra présent pour aider cette alliance qu’il estime beaucoup.

Résumé:

event 8

ft. tout le monde

Cela fait plusieurs jours que j’ai l’impression que quelque chose trame à Paris. Cette fois, non pas provoquée par des créatures mais bel et bien par des humains dont quelques-uns que je connais particulièrement bien. Et je ne m’étais pas trompée encore une fois. Même si j’aurai préféré l’inverse. C’est lorsque je rejoins un grand nombre de personnes à la Place de la Concorde dont beaucoup d’entre nous, membres de la Vox Populi sommes attachés, que j’me dis que j’avais raison de ne pas me joindre à la Milice et garder la place que j’avais obtenu des années auparavant.

Tandis que nous essayons d’être mieux perçus par la population depuis nos différents à régler, je vois plusieurs anciens membres de notre groupe effectuer un feu de joie. Le pire n’étant pas l’acte en soit, le pire étant ce qui est brûlé. Entre les statuettes, les croix et tout autre objet représentatif de religion, tout le monde est dépité. Peut-être même abasourdi d’un tel acte. Je comprends plus ou moins certaines réactions mais au point d’avoir attiré autant de personnes… j’ai du mal à me dire que cela est possible.

Même pour ça, c’est obligé qu’un fait anormal se produit. Il y a d’ailleurs sûrement des surnaturels parmi nous et ça m’intrigue particulièrement. Plus les jours passent et plus je me rapproche du but à atteindre. J’aimerais tant pouvoir en rencontrer l’un d’eux, échanger et ainsi pouvoir en savoir plus à leur sujet. Je tente malgré tout de paraître profondément atteinte en les voyant agir comme ils le font afin de ne pas avoir l’air intéressée par autre chose.

nightgaunt

résumé:

charles n'est pas là par hasard. encore moins parce qu'il a suivit son instinct. c'est un de ces flyers, un parmi tant d'autres. dévalant les rues, il avait finit à ses pieds. charles le distinguait à peine sur le béton fatigué. l'écriture d'un rouge plus clair que le sang. un murmure s'était échappé de ses lèvres alors que le blond lisait à voix haute les quelques mots gravés sur la feuille sombre. alors la place de la concorde l'avait accueilli. lui et des centaines d'autres. le brasier en son centre. beaucoup, hypnotisés, sont immobiles. bloqués sur les flammes. beaucoup les alimentent. peintures, sculptures. symboles religieux en tout genre finissaient dans le ventre des flammes. charles s'était figé. il se souvenait enfin, pourquoi l'atmosphère ambiante lui était familière.
deux ans plus tôt. c'était depuis le qg des templiers qu'il avait assisté aux réjouissances. entre les messages qui défilaient et les alertes constantes il avait su se faire une idée de ce qu'il se passait dehors. et maintenant c'était lui qu'il se retrouvait sur place.
charles abandonna son bonnet rouge dans son sac et bascula sa capuche sur son crâne. autant se fondre dans la masse. si il avait sorti un foulard de sa poche, il aurait eu l'air d'un casseur en quinze secondes chrono. mais là n'était pas le but. il prit un peu de recul, espérant que ça l'aiderait dans sa reconnaissance de visage. les traits se ressemblaient et se confondaient. dans la chaleur des flammes tout lui paraissait flou et incertain. il aurait pu reconnaître @andreas van haan, s'ils n'étaient pas à l'opposé l'un de l'autre. dans une foule aussi dense, c'était presque ridicule de se sentir seul. pourtant c'est la pensée qui commençait à naître dans l'esprit de charles. se passant une main nerveuse dans sa masse capillaire, c'est dans ces moments là qu'il regrettait son bureau. où il était bien plus simple, de différencier amis et ennemis.

Spoiler:

EVENT 8 ⋆ Léon Ferrand

 On se souvient tous ce ce jour là. Puis des mois à venir. Les années ont passés et on sent toujours ce vide. Le paradis nous blesse, Paris est mise sous silence. À la place ils ont mis des hauts parleurs. Les temps changent sans que l'on puisse contrôler quoique ce soit. Il passe devant nous, pendant que nous tentions de le suivre. Découvrir des secrets, essayer de vivre tant qu'on peut au milieu de mystères qui nous envahissaient. Je me faisais le héros du coin, le protecteur de la ville et de sa population. Me rendre utile, remplir un rôle que j'avais toujours rêvé finalement. Mais les cartes que j'avais en main étaient blanches. Je sentais que je ne pouvais pas réellement jouer. Paris n'était plus la même depuis bien longtemps maintenant. Je ne la reconnaissais plus et ses habitants vivaient dans la peur. Constamment. Il fallait que ça cesse. Les temps ont encore changé. Tout se déroule devant nous sans qu'on puisse vraiment le voir. Et la colère grandissait. Cette colère qui guidait notre recherche de la vérité, parce qu'on ne pouvait plus vivre avec ce doute sur la conscience. On ne pouvait plus vivre tranquillement, plus comme avant finalement. Le passé était enterré six pieds sous terre. Paris s’embrase en son coeur. Je me rends vers ce centre qui s’autodétruit. Paris a mal, elle est blessée. Cape invisible, poing serré. Il faut agir. Il faut la protéger. Rues noircis, foule mouvante, pieds qui s’entremêlent. Je tente de me frayer un chemin au milieu de ce brouhaha. Regard déterminé, sourcils qui se froncent, rien de tout cela n’était acceptable. Pour l’instant aucun visage familier ne fit son apparition. Mais j'avais peut être parlé trop tôt. Un visage bien trop familier vint dans mon champs de vision. Famille dysfonctionnelle, un disparu qui réapparu. Un frère qui a été remplacé. Je le reconnaissais pourtant. Pincement au coeur qu'on cache bien volontier. Je me dirige vers lui. Autant dire que c'était difficile de se retrouver et d'y voir clair. "Etienne !" Un grand frère devrait s'inquiéter dans ces moments là. Instinctivement, ce n'était pas le sentiment que j'avais en premier lieu. Mais la curiosité me poussait à me demander ce qu'il faisait là.  "Que pourrait-on faire pour calmer tout ça ?" lançais-je à la place. C'était tout ce qui m'importait.

(c) ANAPHORE

remember the fifth of november

récap':

EVENT 8 ⋆ Lucien Charon

 Bien que je sois meurtri, visage aux contusions. Sache que je continuerai d'avancer. Silence bruyant. Chaos mordant. Comme une habitude, une routine sans fin qui nous ronge la chair. Si seulement nous savions si la lumière rêgnera enfin. Si seulement nous savions comment arriver à nos fins. Épuisement général, fatigue qui plonge dans l'incertitude. Que c'était banal, ça faisait mal. Foule qui nous tirait vers le bas. Nous étions tous en danger désormais. À quel jeu devions nous jouer maintenant ? Les dés ont été pipés, les règles ont changé, et l'échiquier a été renversé. Nos ailes sont toujours tombés, je ne les ressents plus et ça me manque en réalité. Je continuerais. Le doute s'installe dans notre tête, mais on avance quand même. La lumière traverse les âmes sales, mais leur noirceur l'envahit. Esprit perdu dans cette abysse, dans une espèce d'inconnu, de vide alors que je tente toujours de battre des ailes. Je suis à peine arrivé près de la place de la concorde. Place de discorde. Quelle ironie. Je reste en retrait, presque éloigné pour le moment. J'observe, sans que je ne me fasse suspecter. Je n'ai pas les moyens de me battre avec la milice. Je ne suis qu'un ange pacifique qui se réfigue dans sa mémoire et dans celle des autres. Mains dans les poches, je vois cette foule se mouvoir. Mais j'allais devoir bouger. Instinctivement, je m'approche de Pascaline. Elle n'avait pas changé après tout, j'en craignais. "Tu es là.." Regard attendrissant, empathique, il y avait ce petit pincement au coeur. Mais elle était la meilleure dans son domaine, il fallait juste faire confiance. "Fais attention à toi.." ne pus-je m'en empêcher.. Exercice inhabituel, sentiment inhabituel. Je me tenais prêt, comme si c'était la première fois alors que depuis des années Paris est meurtrie.

(c) ANAPHORE

remember the fifth of november

récap':