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**Etienne H. Ferrand** the last young renegades

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Vie qui n’avait pas tellement changé depuis la révélation. Y avait le frère qui tentait toujours de comprendre, celui qu’il continuait de suivre pour l’empêcher de faire une connerie en quête de grandeur. Y avait les missions militaires qui continuaient. Les troupes qui étaient sous son contrôle, au moins les proches. Parce que c’était sa mission et il ne laisserait pas un membre de la milice tout foutre en l’air. L’armée devait répliquer alors il était hors de question qu’il quitte les lieux. Anges qui restaient en place à de nombreux postes. Et lui qui contrôlait une partie de la foule à l’aide de son pouvoir. Pour éviter les débordements. Pour que tous aillent dans le même sens. Et le sens c’était de détruire le chaos. De s’attaquer à ceux qui étaient des ennemis. Milice. Démons. Dieux. Tous étaient visés. Et il ne laisserait rien passer. Ce n’était pas pour rien qu’il avait été le stratège de Gabriel depuis tout ce temps. Et le stratège il l’était devenu ici aussi. Sur une partie de l’équipe dont il influait les décisions. Mais ce n’était que ceux qui l’entouraient perpétuellement qu’il arrivait à toucher. Les autres, ils pouvaient être en train de planifier une attaque contre lui. Alors il était sur ses gardes. Y avaient ses cinq sens en éveil. Les oreilles qui trainaient, les regards furtifs vers l’arrière. Et l’épée qu’il portait toujours sur lui au cas où. Au corps à corps il n’y avait pas grand monde qui pourrait quelque chose contre lui. Non, c’étaient les armes de longues portées qui lui faisaient peur. Parce qu’il était trop tard lorsque l’on prenait conscience que l’on avait été visé. Et qu’il ne pourrait rien faire pour contrôler les envies d’une personne solitaire. Il avait orienté ses proches, mais il en restait bien trop d’autres.

Brouhaha à l’extérieur. Et il quitte son travail d’inventaire rapidement l’ange. Il a l’uniforme parfaitement ajusté. Il a regard qui traine sur l’endroit d’où vient le boucan. Et puis y a l’évidence. Des gens qui étaient en train de s’infiltrer. Le stock d’armes en victime d’un cambriolage. Y a qu’un seul responsable potentiel dans sa tête. Le même que les fois précédente. Le seul qui puisse vouloir d’armes humaines dans le contexte. Il fallait croire qu’ils étaient tombés le mauvais jour. Celui où il n’y avait pas un soldat un peu trop proche de leurs idées pour laisser passer. Appel qui résonne dans la tête des anges. « Attaque de la milice à l’Hôtel des Invalides. » Et déjà il récupère son arme de poing de service. Mais il n’attaque pas de front. Il attend. Ils sont trop nombreux. Il ne pourrait rien faire. Alors il attend qu’ils arrivent à rentrer à l’intérieur de l’enceinte. Et il compte bien qu’ils n’en ressortent pas.

**Camille V. Rousseau** the last young renegades

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When the dream touches ground, the demons walk in and I know what awaits.

L’épuisement se lisait sur les traits de l’archange, alors qu’elle s’efforçait de continuer à avancer, à garder la tête haute. C’était une course contre la montre qui s’était lancée, depuis les révélations. Course pour ne pas se faire dépasser, course pour ne pas mourir non plus. Rester occupée, c’était son moyen à l’Infini de ne pas perdre pied, et de ne pas montrer que ça n’allait pas. Suffisamment d’anges s’écroulaient pour qu’elle s’y mêle aussi. Et puis, elle avait fait tant semblant par le passé, ce n’était pas quelques mois en plus qui allaient la tuer. Ou peut-être que si, mais qu’elle s’en moquait. Vivre ou mourir, ce n’était qu’une histoire de perception, et d’un retour à la cité d’Argent. Car Vehuhiah ne croyait pas à une disparition pure et simple de l’âme angélique. Cela irait à l’encontre de tout ce qu’on lui avait appris, de tout ce qu’elle avait appris aux autres aussi. Et puis, il fallait continuer de croire que tout allait s’arranger. L’espoir, l’espérance, c’était ce qui faisait que la tête restait haute, même quand le monde s’écroulait ;

Les doigts effleurèrent les touches blanches du piano, que sa tante venait de lui offrir. Judith était restée à ses côtés, ne l’avait pas rejetée comme ce fut le cas pour d’autres de ses frères et sœurs. Peut-être parce que la femme était déjà plongée dans un univers la dépassant, avec l’Ordre. Soupir quittant les lèvres, quand elle se rappela qu’elle n’en jouait pas, de cet instrument. Tout comme d’aucun autre. Mais elle avait évoqué tout cela avec la maire, peu de temps avant la révélation. Quand elle parlait… D’autre chose. Le corps s’étira, se leva, cent pas pour éviter d’y penser, pour se tourner vers l’avenir. Stupides réactions humaines.

Et son moment de distraction arriva. Appel retentissant dans l’esprit, Hiberiel réclamant l’attention de ses pairs. Il ne faut qu’une seconde pour qu’elle décolle Vehuhiah, pour que le bruissement d’ailes se fasse entendre, tant à sa destination qu’à son point de départ. En quelques pas, elle fut aux côtés de l’ange, apportant son visage de gamine au combat. Cependant, ce serait stupide que de faire attention seulement à l’apparence. Un rapide coup d’œil à la situation, sans forcément se dévoiler. Murmure à l’intention de son compagnon : « On les enferme à l’intérieur pour réduire leur capacité de mouvements ? » Et d’attaque par la même occasion. A moins qu’ils prennent le risque de se tirer mutuellement dessus. Enfin, ce n’était pas comme si elle allait leur laissait leurs armes dans les mains…

**Etienne H. Ferrand** the last young renegades

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Y a l’appel qui résonne. Appel à ceux qui pourront bien venir l’aider. Situation critique alors que la milice n’est pas là pour rien. Evidemment qu’il a compris ce qu’il se passait l’ange de la stratégie. Ils ne peuvent être là que pour une unique chose. Une chose qu’il ne peut se permettre de laisser tomber entre leurs mains. Ils étaient trop dangereux déjà actuellement pour qu’un stock d’armes ne leur parvienne. Alors il quitte son bureau, guettant la suite en silence et discrètement. Il aura l’avantage du terrain mais il ne peut faire face seul. Alors il attend. Il attend de l’aide. Il attend l’arrivée d’un ou d’une alliée. D’un membre de sa sphère ou non d’ailleurs. En attendant, il les laisse s’infiltrer dans ce lieu dont il compte bien qu’ils ne puissent pas sortir. On ne s’infiltrait pas dans un bâtiment militaire sans être sévèrement puni et s’ils pouvaient passer quelques mois derrière les barreaux cela ferait toujours quelques fanatiques en moins. Parce qu’il comprenait le danger qu’ils représentaient Hiberiel. Ils n’étaient pas suffisamment armés pour l’instant, mais ils s’apprêtaient à mener une guerre. Une guerre que personne ne gagnerait. Parce que comme dans toutes les vies innocentes seraient prises. Les leurs, celles de quelques surnaturelles et celles de tous les passants qui seraient pris entre deux feux.

Visage bien connu qui apparait à ses côtés alors qu’un léger bruissement d’ailes retentit. Elle a les traits fatiguées l’archange de l’infini. Celle qu’il connait depuis des centaines d’années, une des premières archanges qu’il a rencontrait alors qu’il œuvrait sous les ordres de Gabriel. Et il lui lance un léger sourire. Un de ceux qui veulent dire merci. Parce qu’il pouvait compter sur elle. Aujourd’hui comme bien souvent. « On les enferme à l’intérieur pour réduire leur capacité de mouvements ? » Hochement de la tête. « Une fois à l’intérieur, ils auront bien plus de mal à sortir. » Il fallait juste apprendre la patience. Celle d’attendre et de ne pas attaquer tout de suite. Celle de déjà voir quelques armes entre leurs mains alors qu’ils n’étaient pas encore tous à l’intérieur. « On pourra facilement les faire tomber pour violation de bâtiment militaire. » Une peine bien suffisante. Mais il n’était pas sûr que les choses n’allaient pas mal tourner. Après tout, ça ne serait pas simple. Ça ne pouvait pas l’être avec des personnes comme ils étaient. Encore plus qu’ils seraient en possession d’armes.

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