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 (fb) wandering among the clouds -☾- andy
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Jo C. Duval
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Jo C. Duval
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Sujet: (fb) wandering among the clouds -☾- andy 29.10.18 13:01 ()
☾°nubivagus°☾

et iam nox umida caelo praecipitat suadentque cadentia sidera somnos. And now the dewy night ruses down from the sky, and the falling stars urge sleep. @Andreas Van Haan  


         âme à la mer, fragment amer, sac en bandoulière, sur l’dos, elle est partit trop vite, elle est partie trop tôt. jo, qu’est-ce tu fous si ce n’est fuir les remous. la tempête. la sœur, par peur, en pleurs, caractère cratère et misère dans l’cœur. seule. une première. la gueule en prière, que ça ira, que c’est ok, qu’elle a le droit, qu’elle peut battre le pavé pour se retrouver, s’abandonner, se façonner de ses propres doigts d’été ; mais ça s’affole et ça rabote, trahison, trahison, les duval en friction.

fragment d’une cadette en désillusion, qui barbotte vers l’horizon, plus d’embarcations d’sauvetage, qu’un boulet de canon qu’a pris feu sur le pont, et ça crame, en silence, sous les étoiles, comme leurs âmes. elle foule les pavés, elle foule paris de ses pieds légers. accrochée à ses accents de fiertés, elle quitte ad, au bord de leur connerie, leurs mots qui se délient avec tonnerre, la colère, elle va pas à l’appart, jo, elle va à l’hôtel, elle abesoin d’espace, qu’elle dit, à personne, secret, couloirs de la vox qu’elle évite, chemin du sang et de la chair qu’elle dénie. puis y’a tara, qu’apprend, qui recueille, quelques temps, mais elle ose plus, la duval, imposer ses clics et ses clacs, alors finalement y’a hôtel numéro deux, sur les rives de la seine, que les flots incessants inondent, et elle a pas de parapluie, jo, putain, pas de parapluie, et des orteils trempés, et une chambre blanche qu’a tourné verte et l’hôtel qui ferme parce que vous voyez bien qu’ya de l’eau partout ma petite dame, mais elle veut pas rentrer, pas tout de suite, pas chez ad, pas dans le silence et les frissons, non, pas encore, s’il-vous-plait.

poupée de glace a froid et veut se réchauffer. se jeter dans le feu, s’il le faut. se brûler le derme au bord d’un radiateur et s’oublier. sous le porche, dissimulée des nuages passoires, l’écran blanc de l’appareil illumine ses traits fatigués. cherche un nom, liste qui défile, cherche les explications à susurrer, les mensonges mélodies à murmurer pour atteindre le confort d’un lit et garder les apparences, garder les questions de côtés, et garder la sœur dans l’ignorance. mais elles ont tout vécu à deux, ad et jo, jo et ad, les années à tenter de s’en sortir, de survivre dans un monde en ruine, et leurs amours et leurs amis entremêlés, comme si y’a rien à gâcher, tout à partager, et jo qui élimine ces autres qu’elle connait aussi et se retrouve avec une très courte liste pour la sauver, la déchaînée, l’évadée.

puis il y a lui. il pop comme un corn dans la caboche. flamme d’antan, douceur et rire d’un homme qui est venu de nulle part et s’est installé dans un repli de sa vie comme s’il y avait toujours été, et cette place en elle, elle la garde pour lui, toujours, par souvenir, par espoir. ils ont essayé l’amour, avec tout ce qu’ils avaient, sur les quais, dans les bars, les cafés, dans le caldarium estival, doigts entremêlés par effluves sentimentales, mais ils essayaient d’accorder des violons brisés, d’emboîter les mauvaises pièces du puzzle, les amants en manque de passion, d’effusions du volcan de leur cœur toujours trop calme, deux rivières claires jamais faites pour autre chose que couler en rires cristallins côtes à côtés et qui se sont pris par erreur dans le caprice amoureux parce qu’il si simple, lorsque tout va si bien, lorsque tout suggère l’alignement des planètes et qu’il ne manque que l’étincelle, de confondre philia avec eros. êtres étranges qui se sont trouvés soulagés lorsque le couple est brisé, comme on craque un œuf pour trouver l’amitié innocente, l’attachement débarrassé d’attentes galantes. et jeter des je t’aime dans l’air sans peur, oui, andy, il a été beaucoup en si peu de temps, s’est gravé dans un cœur candide et elle tend les bras pour qu’il l’a rattrape encore maintenant, même après tout ce temps.

parce qu’elle sait qu’il est à paris, elle envoie le sms annonçant sa visite, et lorsque la réponse revient, c’est devant sa porte qu’elle se tient, sac et valise à bout de main, cheveux mouillés, estomac noué, et un poing qui toque déjà. quand la porte s’ouvre, elle l’enlace, de sa main restante. il a changé, il lui parait plus grand, sans doute parce qu’elle a troqué ses éternelles talons pour une paire de baskets. sa barbe a poussé ? ou les cheveux ? elle s’en fiche, elle avait tort, il est le même, parce qu’elle sourit quand ses opales se posent dans les siennes, parce qu’elle s’illumine de le voir. « ça fait longtemps, andy. hm, désolée de débarquer à l’improviste, j’aurai voulu faire ça bien, t’emmener dans un cabaret, comme avant, mais la pluie m’a surprise. » et, tu sais, ma vie.  

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Andreas Van Haan
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Andreas Van Haan
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legends never die : Il est Maitre de l'Ordre, chargé plus spécifiquement des relations et de la communication entre les différentes branches nationales. De fait, ce n'est pas un cheval de guerre, mais plutôt un homme de l'ombre, que l'on croise plus souvent dans les réunions et les couloirs que sur le terrain.
the mighty bush : Depuis 2046, il a acquis un pouvoir de contrôle de la météo. Sous l’influence de ses émotions, il peut créer des sortes de microclimats qui le suivent dans ses déplacements. De nature joyeuse et positive, le soleil illumine souvent sa route, mais lorsque a faim, le temps se couvre brusquement. Il n’a aucune conscience de cette capacité, il est très loin de le maîtriser ou même de créer des phénomènes réellement puissants.
weapon : N'étant pas vraiment un templier de terrain, il n'a pas d'armes spécifiques ; il utilise l'équipement de base des templiers. Il est en revanche très calé lorsqu'il s'agit des connaissances religieuses ou mythologiques et a tout un éventail de compétences à son arc.
Allegeance : Une loyauté à toute épreuve à l'égard de l'Ordre, il ne trahirait jamais l'institution, ses frères et sœurs d'armes ou le secret de leur existence.
these streets : Il sait tout ce qu'il y a savoir, anges dieux démons, il a appris les choses en même temps que ses collègues templiers.
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Sujet: Re: (fb) wandering among the clouds -☾- andy 17.02.19 19:53 ()
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et iam nox umida caelo praecipitat suadentque cadentia sidera somnos. And now the dewy night ruses down from the sky, and the falling stars urge sleep. @Jo C. Duval  


Il y avait des jours de lassitudes, ceux où les cinq cents mètres qui séparaient son palier de son lieu de travail paraissaient se traduire par un tour du monde en quatre-vingt jours, ceux où les trombes de pluie qui s’abattaient sur ses épaules lui donnaient l’impression d’être vingt mille lieues sous les mers. C’est armé d’un scaphandre de cuir qu’il affronta Paname en cette soirée maussade, trempé jusqu’aux os ; son pale parapluie ne supportant que peu l’adversité des éléments déchainés. Ce n’était même pas sa responsabilité cette pluie torrentielle, car il avait été d’une humeur fleurissante tout au long d’une journée absolument satisfaisante. L’étrange manifestation surnaturelle qui l’animait parfois n’avait simplement pas d’effet contre une charge aussi manifeste de la nature, alors il se contenta de slalomer entre les gouttes d’eau avec une inefficacité effarante, question si enfantine trottant dans sa tête  et si je cours, est-ce que je serais moins mouillé. Certain que son fils la lui avait déjà posé celle-là, il essaya de se rappeler de la réponse formulée pour se distraire de la sensation de froid qui s’insinuait le long de son épine dorsale, glaçant sa nuque et ses épaules. Les vents frénétiques retournèrent son abri de fortune en épouvantail, qui s’échappa de ses mains en s’envolant dans un sifflement. Il se stoppa net sur les pavés gris, cherchant du regard le fantôme du parapluie dans la nuit parisienne. La scène est digne d’un film d’Hitchcock pensa-t-il, les vents frénétiques se transformèrent en échos subtiles de violoncelle, alors que le film se tintait d’une palette de noir et de blanc sous ses prunelles trop fertiles d’une fantaisie défraîchie. Le fantôme d’une femme lointaine passa sur le trottoir d’en face, tailleur sombre et port altier. Mary Poppins, il aurait pu le jurer, venant avec récupérer son bien dérobé par les vents. Lorsqu’elle passa l’angle, son imagination fertile s’éroda, ne révélant que les tristes façades d’un Paname ruiné et d’un rideau de pluie opaque aux rayons de soleil. Alors il parcourut les derniers mètres au pas de course et claqua derrière lui la porte de son appartement.

Un instant il laissa son corps goutter sur le tapis de l’entrée avant de se débarrasser de toutes ses frusques détrempées pour fuir dans la chaleur réconfortante de sa salle de bain. Ironie du sort, il quitta un univers humide pour un autre, observant d’un calme olympien la baignoire se remplir de bulles. Il était ce genre d’homme à ne pas se refuser les plus féminins des caprices, assis sur la panière en osier, il guetta la montée des eaux avec fascination, l’amas de mousse sous la colonne d’eau et le canard en plastique multicolore qui buvait la tasse avec assiduité. Eend-le-canard-en-plastique avait été glissé par une main enfantine dans la valise du paternel et Andreas mettait un point d’honneur à honorer ce cadeau puérile à chaque fois qu’il en avait l’occasion. L’instant de grâce suspendit le temps une bonne demi-heure, jusqu’à ce que sa dégaine lui parut trop étriqué dans la baignoire et que l’eau refroidisse à en devenir tiède, alors il s’extirpa de la fonte émaillée en faisant sauter la bonde. Faute de valet de pied, il s’habilla seul, comme le gueux qu’il était. C’est le clignotement de son téléphone qui attira en premier son attention et il a eu le pressentiment que cette fois-ci la notification était importante.

Ce n’était pas tellement le message en lui-même qui lui parut être une bouteille jetée à la mer, mais le nom qui s’affichait en expéditeur. Fantôme susurrant du passé, les années semblaient défiler sous ses prunelles, à la recherche de leur dernière rencontre, liaison éphémère qui s’était mutée en amitié durable ; les visites s’espaçant de jours en semaines. A peine le temps de faire courir ses doigts sur l’écran pour répondre que la sonnette le fit sursauter. Son petit feu follet se tenait là, dans l’encadrement de la porte d’entrée. Un instant saisi, il se reprit, sourire franc qui illumine son visage en miroir de sa mine à elle. Leurs étreintes ont perdu leur fièvre d’antan, pour se tinter délicieusement d’affection et de complicité. Il s’effaça pour la laisser entrer et son sourire s’affina d’un éclat mutin en l’écoutant « ça fait longtemps, andy. hm, désolée de débarquer à l’improviste, j’aurai voulu faire ça bien, t’emmener dans un cabaret, comme avant, mais la pluie m’a surprise. ». Ce fut son rire qui répondit en premier, suivi immédiatement de sa répartie malicieuse « Tu parles ... tu sais bien qu’y avait qu’tes revues  qui r'tenaient mon attention à l’époque » regard d’excuse pour son impertinence, il acquiesça en avisant la mine dégoulinante de pluie de la jeune femme « J’ai été surpris aussi en sortant du travail, tu veux une serviette ? » Sa malice continuait à transparaitre dans son sourire, lui qui était bien au sec, corps ravitaillé de fougue par un bain délassant, cheveux détrempant à peine ses épaules. « Qu’est-ce qu’y t’amènes ? » Ils envahirent le salon, tout à fait prêts à affaler leur corps dans un fauteuil usé et leur pied contre la table basse. L’horloge délivrait son tictac dans l’air et le cadran leur indiquait l’heure où les estomacs gargouillent, alors il eut vite fait de se saisir de son téléphone pour éplucher deliveroo édition 2047 « Je commande à manger, tu veux quoi ? Kebab ? » et puis son regard accrocha la silhouette trempée et sa caboche oscilla avec une moue septique « Tu vas tromper la crève, Jo » Expression française trébuchante dans la bouche du néerlandais, regard inquiet qui traduira mieux ses inquiétudes que la langue fourbe de Molière.  


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