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 mélodies du complot | ft. Astrid
sunsets on the evil eye, always on the hunt for a little more time
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Astrid L. Bellerose
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the mighty bush : Auras. T'as des couleurs qui se sont mêlées à une blancheur trop envahissante. Au début, ça t'avait intrigué, mais tu t'es toujours facilement adaptée. T'as compris que les tâches sont liées à un humain, à sa silhouette, de même que la légère odeur qui s'y mêle. C'pas pour autant que tu vois. Mais maintenant, au moins, t'as plus de chance de pouvoir éviter un corps. Et parfois, quand le peu de vision qui reste est trop fatiguée, il y a des sons qui apparaissent, douces mélodies qui te font frémir.
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Sujet: Re: mélodies du complot | ft. Astrid 09.09.18 0:08 ()
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So all you fill the streets it's appealing to see. You wont get out the country, 'cause you're damn ass free. You've got a new horizon, it's ephemeral style. A melancholy town where we never smile.
Tu tâtonnes, dans le vide au début, puis tes doigts entrent enfin en contact avec le bois lisse de ton violon. Tu l’attrapes, le fourres dans l’attaché qui lui correspond (si ton énième tuteur ne s’est pas planté dans les étiquettes en baille) et entreprends de parcourir la pièce dans l’autre sens, non sans te prendre le coin d’un meuble au passage. Quelques insultes bien trop violentes pour une jeune fille quittent tes lèvres, et tu finis par t’arrêter, souffle court. A cet instant, tu te sais en retard, mais tu ne peux pas avoir ce geste fabuleux qui est de regarder sa montre pour attester des minutes qui s’accumulent. En revanche, tu peux compter les sons de l’horloge, chaque « dong » qui indique le temps qui passe. Et t’as intérêt à courir, et vite.

Tu ne connaissais le club où tu te rendais que de nom les premières fois. Lieu hypersélect, peu peuvent prétendre y être rentré au moins une fois. Toi, tu n’as même pas eu besoin de prier, ou de chercher une tierce personne, puisque c’est le fondateur-même qui t’a contactée. C’est toujours étonnant de voir à quel point ton art peut t’ouvrir des portes, qu’elles soient de bois ou d’or massif. Un coup d’archet sur les cordes, et les esprits s’apaisent, les pupilles disparaissent derrière la peau, et les corps se taisent. Rien que quelques notes pour donner l’illusion de comprendre les Hommes, de les toucher. Ca, c’est la magie de ce don que t’ignores, passif. A entrer en résonnance avec eux, à reproduire les mélodies qu’ils expriment, tu les touches, tu leur empoignes le cœur jusqu’à l’en faire saigner. Pourtant, t’as jamais appris la moindre note. Sans œil, le solfège était exclu. Tu as juste tout retenu. Chaque sensation sur tes doigts. Chaque caresse à ton oreille. Chaque vibration contre ton cou. Et tu reproduis, t’inventes, phalanges dansant sur l’instrument.

On te tient la porte, te guide au travers des corps enflammés, endiablés. Tu ne peux pas dire que tu aimais l’endroit en tant que tel. Les gens sont trop proches, et les bruits de couloir courent jusqu’à tes tympans. Tu n’es pas quelqu’un de stupide, bien qu’aveugle dans tous les sens du terme. Mais tu sais aussi quand te la fermer, et cette nuit est l’un de ces moments. L’estrade crée la distance, te permet de jouer sans être incommodée. Y’a pourtant des effluves d’alcool qui montent, odorat bien trop sensible pour ton propre bien.

Il ne faut que quelques secondes pour que la mélodie s’élève, emplisse l’espace de sa douceur, de cette cassure aussi, que tu ressens dans les âmes. Colère, haine, dégoût. Ca pulse, ça s’acharne dans les notes, dans les musiques, ça perturbe les vibrations et silhouettes colorées. Certaines sont plus ou moins teintées, ténèbres grignotant l’aura.

Tu ne comptes pas les minutes, ou les heures défilant. Tu t’en moques, te concentres sur l’archet virevoltant entre tes doigts. Puis l’interruption, la présence qui émerge devant ton regard. Tu la perçois, tu la sens, et les lèvres se plissent, soucieuses. « On vous demande. » Et on te guide à nouveau, sans te laisser le temps d’y réfléchir. Ca a beau être déjà arrivé, y’a un goût amer sur ta langue. Tu t’y plies tout de même, jusqu’à ce qu’on t’ouvre une porte, te laisse entrer. Tu la refermes derrière toi, violon toujours entre tes doigts graciles. « Bien sûr. » Voix répondant à la demande, tandis que tu te rapproches un peu, reprends tes marques dans ce nouvel espace. Tu n’en vois pas la beauté, ne la verras jamais. Cécité traîtresse, cécité haïe, et pourtant cécité amicale, agréable. C’est la seule chose qui n’a pas changé, en dix-huit ans…

L’instrument se cale contre ta peau, l’archet reste en suspens au-dessus des cordes pendant quelques secondes. Tu réfléchis, tu cherches l’instinct, et la mélodie. T’intègres les mouvements, le rythme, les pics. Et tu laisses l’esprit et le corps faire le reste.

Et la mélodie s’enchaîne sur le violon, crissant dans ses débuts, à l’image de celle sortant du maître des lieux. Rapidement, l’ensemble se fait plus doux, plus lent. Les angles s’arrondissent, le rugueux de l’âme s’aplatit, s’attendrit. Il ne faut que quelques secondes, quelques minutes pour obliger l’autre à s’y plier, pour le ramener dans une ambiance plus saine (autant que cela puisse l’être). Mais tu continues, modifiant le cœur-même des premières notes. Doigts de fée sur l’instrument, tu finis néanmoins par t’arrêter, au moment le plus opportun. Tu ne peux pas risquer une fausse note, une mauvaise interprétation. T’as déjà fait l’erreur auparavant, et le monde ne pardonne pas.

« J’espère que cela vous a convenu. » Ta voix est la première à s’élever, alors que l’instrument se baisse, se glisse sous ton bras. Tu recommenceras, s’il le demande. Cependant, tu en profites pour poser une question, arrogante comme tu es : « Qui sont tous ces gens qui viennent dans votre club ? » Tu ne peux pas t’en empêcher, avec ta curiosité mal placée. Après tout, sait-on jamais, les langues se délient facilement quand les âmes sont apaisées…



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Sujet: Re: mélodies du complot | ft. Astrid 17.09.18 0:42 ()
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So all you fill the streets it's appealing to see. You wont get out the country, 'cause you're damn ass free. You've got a new horizon, it's ephemeral style. A melancholy town where we never smile.
Tu n’aimes pas le silence. T’as déjà les images qui se sont faits la malle, qui te laissent dans une noirceur déprimante. Alors, les bruits, c’est ce qui te permet d’appréhender ton univers, de te rendre compte qu’il y a encore un peu de lumière dans les ténèbres. La musique évite que tout perde sa saveur, dans un monde qui te considère au mieux comme un boulet, comme un poids à transporter, au pire comme une attardée, une incapable qui serait bien plus utile après s’être prise une balle entre les deux yeux. Et ils n’ont pas particulièrement tort. Quoi qu’il en soit, tu as fini par t’épanouir dans une ville qui n’arrête jamais de courir, dans un monde sombrant dans la folie, dans des mélodies aussi douces qu’agressives. Alors, quand la question quitte tes lèvres, tu supportes mal l’absence de réponse d’Alastair. A part le compliment, que tu acceptes d’un léger mouvement de tête, comme à ton habitude, aucun mot ne sort de sa bouche. C’est dans ces moments-là que ta vision te fait terriblement défaut. Tu n’as rien sur quoi t’appuyer pour le comprendre. N’y a-t-il pas la moindre mimique qui traverse ses traits à cette seconde, pouvant te guider ? Ca laisse un goût amer sur ta langue, d’être si désemparée…

L’air frémit, le corps se rapproche. Tu ne bouges pourtant pas, laisses le contact glacial se faire contre ton échine. Tu gardes le silence à ton tour, attends que l’autre daigne de dévoiler ses intentions. Tu as appris, à force de traîner avec les plus puissants, qu’il ne sert à rien de les brusquer. Au mieux, le silence s’éternisera. Au pire, ils ne dévoileront plus aucun de leurs desseins. Alors, tu t’armes de patience, tu te laisses guider dans un nouveau coin de la pièce. Les lèvres restent désespérément closes, des deux côtés.

Rejoue. Le sous-entendu est clair, quand la voix grave emplit à nouveau l’espace. Ce coin-là résonne différemment du précédent, tu ne peux t’empêcher de remarquer. Alors, ta mélodie s’adaptera en conséquence. Le violon retrouve sa place contre ta gorge, l’archet s’immobilise au-dessus des cordes. Tu t’interroges à nouveau, puis cette fois, c’est le bout des doigts qui effleurent les crins, pour lancer la mélodie. Puis tu continues plus classiquement, frottements de l’archet contre les cordes. Ca emplit bien rapidement l’espace, ça résonne un peu plus. Et y’a les notes d’un piano qui s’élève. Il a de la technique le Monsieur. L’ombre d’un sourire se dessine sur ton visage. Mais ça manque d’âme. Y’a pas d’émotions, pas de doigts qui enserrent les tripes à l’écoute. Ou alors, c’est toi qui es devenue bien trop élitiste avec le temps.

La mélodie s’est adoucie, accompagnée par le second instrument. Tu continues de mener la danse malgré tout, mais il veut reprendre la main. Et c’est par des mots qu’il le fait. Tu écoutes, distraitement. Puis y’a un terme de trop, expression malheureuse dans ton passé macabre. Tu sursautes, et la fausse note crisse dans tes tympans. Il offre le logis, une touche de bonheur aux révolutionnaires, à ces pseudo-martyrs d’une guerre inexistante, à des tueurs cachés et excusés par leur recherche de vérité. Les doigts tremblent trop, l’archet se fait la malle, s’écrase au sol dans un fracas assourdissant à tes oreilles. Tu déglutis, marmonnes un « Désolée. » alors que tu t’accroupis, tâtonnes pour récupérer la partie manquante de ton instrument. Tu n’arrives pas à te contrôler, estomac douloureuse serré par le dégoût que tu ressens à leur encontre. « Pourquoi avoir choisi des révolutionnaires, face aux milliers de personnes qui ont réellement besoin d’aide ? » La haine suinte par tous les pores de ta peau, le veine coule de chaque mot prononcé. Tu voulais les voir tous morts il y a cinq ans. Et rien n’a faibli depuis le temps.

« lls ne méritent pas de vivre. » C’est un murmure qui se brise sur ta langue, alors que les doigts récupèrent enfin l’archet sur le parquet. Tu te redresses, sembles retrouver contenance. Pourtant, au fond, la colère a enflammé le cœur…


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the mighty bush : Auras. T'as des couleurs qui se sont mêlées à une blancheur trop envahissante. Au début, ça t'avait intrigué, mais tu t'es toujours facilement adaptée. T'as compris que les tâches sont liées à un humain, à sa silhouette, de même que la légère odeur qui s'y mêle. C'pas pour autant que tu vois. Mais maintenant, au moins, t'as plus de chance de pouvoir éviter un corps. Et parfois, quand le peu de vision qui reste est trop fatiguée, il y a des sons qui apparaissent, douces mélodies qui te font frémir.
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Sujet: Re: mélodies du complot | ft. Astrid 25.09.18 23:06 ()
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Ca t’écœure tellement, ça laisse une boule dans ta gorge, incapable de parler, d’échanger. Les doigts tremblent de trop, fissurent l’image de perfection que tu as tant voulu avoir. Tu n’es plus capable de jouer, plus capable de continuer. Y’a les souvenirs qui tournent en boucle dans ton crâne, les annonces de la police et du corps médical, parfois douces, souvent violentes, manquant de tact. Pourtant, tu n’as jamais pleuré. Parce que tu ne peux pas. Tu n’as jamais pu. Finalement, il suffit d’un rien pour basculer dans le passé, pour se rendre compte que le dégoût et la haine sont toujours ancrés non loin, toquant à la porte du cœur, jamais définitivement pourtant. Tu aurais voulu reprendre le morceau, la douce mélodie t’apaisant toi-même, mais tu te retrouves face à un mur. Ton myocarde ne parle plus, se mure dans le silence, fait la sourde oreille à tes sollicitations. Sans ça, tu ne peux pas jouer, tu ne peux pas écouter, comprendre les autres. Et y’a rien d’autre qui sort alors, tu te tais, après les excuses, après les paroles, après la haine. Tu te tais, et tu sens le regard brûlant sur ta peau, et l’amertume sur ta langue.

Puis on te guide, trône moelleux et protection de tissu ou de cuir que tu sens sous tes doigts. On t'a assise sur un fauteuil, et ton violon se pose sur le sol, en appui sur l'un des pieds du meuble. Tu te défends à peine, alors même que ton hôte ne t’inquiète pas. Il n'a au aucun geste violent, aucune justification. Juste une douce voix, un ton suave et dénué d’intérêt pour t'accompagner. Le verre d'eau est glisse entre tes doigts, et tu peux sentir la fraîcheur transpercer le matériau. Tu en bois une gorgée, sans même réfléchir à ce que le gobelet peut contenir. Ça se trouve, tu finiras empoisonnée. Ce serait une belle fin pour quelqu’un de ton espèce… « Vraiment ? » T'en deviens provocatrice, laissant la haine se transposer sur le maître des lieux. Il a avoué offrir du divertissement à la honte de l’humanité, et maintenant il revient sur ses paroles ? Foutaises. Tu refuses d'y croire, et en même temps, tu es terriblement influençable dès que le sujet retombe sur la Vox.

Des doigts s'emparent des tiens, glissent sur ta paume. Brûlure glaciale, et tu n'as pas le temps de réagir qu'un paysage se dessine devant tes iris. Tu sursautes, cherches presque à te dégager dans un geste instinctif, avant de te retenir. Il pique ta curiosité, t’oblige à rester dans cette image troublante qu'il contrôle entièrement. Et tu te rends compte que tu ne saurais pas nommer la majorité de ce qui défile dans ton esprit. Pouvoir. A une époque, t'avais pensé être la seule à faire des choses bizarres. Et finalement, tu avais compris que non., que y'en avait beaucoup plus que ce que tu pensais. Mais tu n'as jamais trouvé ça étrange, trop bercée par les histoires de super-héros et de magie racontées par la voix passionnée de ta mère. Et c’est un vestige de ce passé, un éclat du miroir que tu gardes précieusement. Même si ça te voile l’esprit.

Ta tête tourne, semble chercher un nouvel angle, sans succès. Tu dois paraître stupide de l’extérieur, mais tu t’en moques. C’est la première fois que tu peux te dire que tu es comme tout le monde, comme ta mère .

Puis la douceur se fracture , l’image se fissure, avant d’exploser, de laisser place à quelque chose de plus écoeurant, de plus crasse. Les pas que tu effectues chaque jour se parent d'un décor à la fois somptueux, te donnant envie de vomir en pensant aux révolutionnaires qui s'y promènent librement, et dégoulinant de crasse et d’horreur. Les portes s’ouvrent, le macabre se dessine sous les paupières, et y’a la bile qui remonte doucement, balayée par une haine d’autant plus brûlante. Rien que l’idée de les voir souffrir te fait plaisir, que ce soit réel ou non. Et la lueur dans le fond de tes iris pastels te trahit certainement.

Le contact se termine, et tu reprends une profonde inspiration alors que le dernières images s’évanouissent, te rendant les ténèbres qui te sont si chères. « Je ne dirai rien. » Les tremblements se sont transformés en frisson.

Parle. Y’a le passé qui déborde, te perce le cœur. « Je… » Ne parle pas. Tu ne connais rien sur lui, c’est dangereux. Y’a l’instinct qui te le hurle, t’entends presque Maddox te le reprocher. Sauf qu’aujourd’hui, y’a rien d’autre que ton myocarde serré, tes souvenirs brisés, et ta haine pour seul étendard. « Ils ont tué ma mère. » Tes ongles s’enfoncent d’eux-mêmes dans les accoudoirs du fauteuil. Y’a toujours ce goût amer sur ta langue. « Et on leur pardonne, on les adule, car ils sont soi-disant perdus, ils se battent pour leurs croyances, pour une supposée vérité. » Ca te dégoûte, et même ce mot n’est pas assez fort pour décrire ce que tu ressens. « Les convictions rendent-elles les meurtres justifiés ? » Réel questionnement, désespoir et rage dans le fond de ta voix. Tu veux leur faire payer. Tu veux qu’ils meurent. Tous, sans exception.



@B. Alastair Delpire
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Sujet: Re: mélodies du complot | ft. Astrid 22.10.18 21:07 ()
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Tes paupières papillonnent, chassant les derniers restes d’images à la fois glauques et fascinantes. L’empathie est définitivement impossible avec ceux que tu détestes. Pourtant, y’a une part de toi qui essaie de te retenir, de te dire qu'ils ne sont surhumains. Bien trop humains. Mais c’est déjà trop tard. Tu as accepté la haine, tu l'as fait grandir en toi, telle une Reine, vautrée dans le luxe. Chaque pulsation du myocarde te rappelle cette promesse, ce serment de mort, de vengeance que tu t’es fait, pour continuer de survivre, d'avancer. Et avec les pouvoirs de l'autre en action, tu ne peux que succomber à tes travers, sans même t'en rendre. Il est si facile de te faire tomber. Quelques mots dans le creux de l'oreille, quelques propositions alléchantes pour venger ta mère, et te voilà prise au piège d'une toile bien plus dégueulasse et poisseuse qu'attendu. Mais tu ne le sais Pas, n'y fait pas attention. Tu es exactement ce que tu reproches aux révolutionnaires au fond…

L'autre corps se pose sur l'accoudoir, s’enfonce dans le cuir. Présence trop proche, s'imposant à toi. C’est le souci dans ta situation, tu perçois les contacts, les approches physiques bien plus violemment que d’autres. La malédiction de ne pas voir leur venue en amont… « Pourquoi les Hommes sont incapables de voir les conséquences de leurs actions ? » Pourquoi sommes-nous si égoïstes dans notre recherche de vengeance ? Et tu ne remarques ce que tu fais, comment tu penses toi-même en ce moment. Gamine trop mature, enchaînant les horreurs, mais bien trop jeune pour faire face à ce monde… Tu n’as pas les épaules, tu ne les auras jamais. Il est facile de manipuler tes émotions, de t’utiliser. Tes relations en attestent, même si tu ne perçois pas toutes les implications qu’elles ont. « Oui, ils le méritent. » Murmure, répétition, ça roule jusqu’à ton esprit, ça enflamme ton cœur, et les muscles se tendent. La persuasion n’est pas nécessaire, il prêche déjà une convaincue. « Ils n’ont pas le droit de savoir la vérité. » Quelle vérité ? Celle que tu ne connais pas non plus ? Celle qu’ils rabâchent, recherchent à tout prix. Tu ne veux pas qu’ils arrivent à leurs fins, c’est tout. Sinon, cela leur donnera raison. D’avoir tué. D’avoir détruit toutes ces familles. Ils ne doivent pas…

Tu vacilles un peu, laisses tes paupières se clore un instant, pour te ressourcer. La cacophonie ne fait pourtant que s’accentuer, martelant l’intérieur du crâne. Tu te masses doucement les tempes, alors que les propos s’enchaînent, sans te laisser le moindre répit. Tu te noies, dans un magma de haine et de paroles sans cesse, les uns nourrissant les autres, un cercle vicieux sans fin… Quand est-ce que le cœur exploserait ?

Devenir actrice. Se retrouver avec l’arme entre les doigts. Passer de victime à tueuse. C’est ce que t’offres Alastair. Une mort sur la conscience, mais une première vengeance, un premier pas vers le pardon, vers l’apaisement de l’esprit fou. Voilà ce que tu croyais. Voilà ce que tu y voyais. Et tu te trompes lourdement, ne sachant pas à qui tu viens de t’accrocher… « Quand ? » C’est le seul mot qui sort, sur le coup. La langue pâteuse ne permet pas d’aller plus loin.

Es-tu prête à avoir du sang sur les mains, sur les bras Astrid ? As-tu les épaules pour perpétrer un tel acte, sans perdre la face et le sommeil par la suite ?

Ce genre de questions, tu ne te les ais jamais posées jusqu’à aujourd’hui, enfant bien trop sage et choyé.

Tu es déjà enfermée entre ses griffes. Trop tard pour se débattre, trop tard pour s’en échapper. Et en as-tu réellement envie ? Il va t’offrir ce dont tu as toujours rêvé, pourquoi résister ? Tu es prête à payer n’importe quel prix… « Pourquoi… Me proposer cela ? » Pourquoi à moi ?

Ca gratte quand même sous la surface de la peau, les quelques derniers regrets de l’humaine que tu es. Mais ça finira par être balayé, comme tout jusqu’ici…



@B. Alastair Delpire
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Sujet: Re: mélodies du complot | ft. Astrid 22.11.18 13:45 ()
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Tu ne peux calmer la fureur qui dévore ton cœur, tes entrailles. La haine a pris possession de ton être à l'instant où les machines s’étaient arrêtées pour ta mère. La mécanique bien huilée avait rendu l’âme, te laissant seule dans ce monde qui ne souhaitait pas que ton bien. Pourtant, jusqu'ici, tu as toujours maintenu cette rage sous contrôle, par peur de ce qu’elle en aurait pensé, de toi te laissant aller à de telles pulsions. Garde-fous puissants mais qui ne sont rien face à un être comme Alastair, bien plus démoniaque qu'humain. Même si tu ne t'en rends pas compte. Tu t’accroches aux quelques illusions restantes sur cet univers, indiquant que tout tourne rond. Pour quelques jours, quelques semaines encore. Tout finira par s’écrouler. Et la gamine que tu es devra à nouveau grandir, s’adapter à toutes les nouveautés qui lui tomberont dessus. Mais tu l'as déjà fait. Tu le fais au quotidien, et tu t'es toujours dit que rien ne pourra jamais être pire que ce que tu as vécu. C’est une façon de ne pas sombrer… « Vous devez être l'un des rares à afficher cette opinion aussi clairement… » Quand tu vois le Maire, les hauts-dirigeants, les connards d'en-haut, t'imagines sans peine le sourire sur leur visage, une fois qu’ils ont courbé l’échine devant la Vox. Car les révolutionnaires, ça doit aussi être leur fonds de commerce…

Tout de suite ? Tu ne peux empêcher la peur de s’emparer de ton cœur à cet instant, mêlée à une excitation grandissante. Tu n'es qu'une humaine, cherchant tout de même un certain salut et tranquillité dans cette vie. Peux-tu passer le cap d’un événement bien plus sanglant que tous ceux que tu avais vécu dans ta vie ? T’es pas un monstre, ou plutôt, tu ne te définis pas ainsi. Sauf que la guerre, les batailles, les morts, ça transforme la plus innocente et pure des fleurs en assassin. C’est se relever ou désespérer, se battre ou s’écrouler. Et peut-être que tu en as marre, de te morfondre dans un coin, de juste balancer tes opinions, sans jamais passer à l’acte. Il ne suffisait que d’une petite étincelle pour mettre le feu aux poudres, et le directeur du club des horreurs a fait office de déclencheur. Petite bombe à retardement dont la mèche s’est enflammée, temps compté avant l’apparition des ailes atrophiées dans le dos. « D’accord. » Réponse apportée à la question qui n’en est pas une, le choix étant acté depuis que tu as accepté tacitement le tout.

Te libérer… Tu n’y crois plus trop, tu ne sais pas si supprimer d’autres êtres humains te sera profitable, mais une part de toi refuse d’y penser. Tu as soif de vengeance, car c’est ce qui te permet de rester debout, de continuer à vivre malgré tout. Alors, plonger entièrement dans la noirceur ne pourrait que t’être agréable… L’ignorance te colle à la peau, l’influence du donneur de morts se fraye un chemin dans ton esprit. Tu n’es toujours qu’une enfant, aveugle sur ce monde, aisément manipulée par quelques mots bien placés, et quelques opinions bien cernées… « Vous avez raison. Je passe tellement de temps à ressasser, sans jamais avoir le pouvoir de faire quelque chose… » Ils sont protégés, ceux que tu recherches, ils ont l’appui d’une partie du peuple, et toi, t’as la vision en berne, gamine qui ne peut rien faire sans l’appui de quiconque. Finalement, être connue n’aide pas entièrement à avoir de l’influence pour de telles entreprises.

La main sur ton épaule te détend, quand bien même tu sens qu’il pourrait te briser en un instant, petite brindille face à la tempête. Et tu te lèves, sous l’impulsion de l’autre. Tu lui fais face, ou tu penses en tout cas, suivant la voix qu’il t’offre en guide. Il pourrait te perdre. Il te perdra certainement, te volera ce qu’il te reste. Les griffes arrachent la chair et le cœur, indolores, invisibles. Tu es prise au piège, t’enfonces dans les sables mouvants à chaque seconde qui passe, et ce, avec un sourire malsain.

Tu sens le contact du tissu sur tes épaules, bien trop lourd pour ta carcasse. C’est le poids des erreurs qui s’accumulent déjà, auquel tes pupilles restent aveugles. C’est mieux ainsi, te diront certains, sans prendre en compte la mesure de ce qui est en train de se passer. La vente de l’âme ne se fait jamais de façon dévoilée, bien au contraire. On use de détours pour parvenir à un compromis, chose dont tu n’as absolument pas conscience. Pourquoi l’écoutes-tu d’ailleurs, cet homme qui te propose une vengeance par le sang ? Pourquoi le crois-tu ?

Ta vision revient, te fait prendre l’ampleur de la salle dans la vue. Est-ce la vérité ? Est-ce une multiple manipulation ? Les questions se posent, ou devraient se poser, tandis que toi, de ton côté, tu ne t’y attardes pas, esprit à la fois si clair et si embrumé, terrain de jeu d’une puissance dont tu n’as idée. Et ta main se tend, sans te laisser le temps de la réflexion, trouve la sienne dans un même mouvement. « Personne ne restera pour témoigner contre moi. » Ca s’enchaîne dans ton esprit, alors que tu témoignes les alentours, sans bouger. Manque d’empathie de ta part, ne sachant te transposer chez les autres. La femme qu’ils t’ont prise, maintenant, c’est eux qui vont la perdre. « Depuis quand… Pouvez-vous faire ça ? » Le pouvoir, la vision… Comment fait-il ? Que crée-t-il ? Pourquoi toi ?



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Astrid L. Bellerose
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the mighty bush : Auras. T'as des couleurs qui se sont mêlées à une blancheur trop envahissante. Au début, ça t'avait intrigué, mais tu t'es toujours facilement adaptée. T'as compris que les tâches sont liées à un humain, à sa silhouette, de même que la légère odeur qui s'y mêle. C'pas pour autant que tu vois. Mais maintenant, au moins, t'as plus de chance de pouvoir éviter un corps. Et parfois, quand le peu de vision qui reste est trop fatiguée, il y a des sons qui apparaissent, douces mélodies qui te font frémir.
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Sujet: Re: mélodies du complot | ft. Astrid 28.01.19 17:35 ()
mélodies du complot
Astrid L. Bellerose & B. alastair delpire

So all you fill the streets it's appealing to see. You wont get out the country, 'cause you're damn ass free. You've got a new horizon, it's ephemeral style. A melancholy town where we never smile.
C’est une mauvaise idée. Ca continue de s’accrocher dans un coin de ton esprit, alors que les mensonges embrouillent définitivement ton jugement. Tu n’avais jamais tué personne, n’avais jamais fait le pas de trop dans cette direction. Des pensées par milliers, tu en avais eu. Et plus d’une fois, tu avais voulu le faire. Tu avais cru pouvoir, mais l’esprit était trop innocent. L’enfant berce encore ton cœur, et tu n’étais pas prête à le sacrifier sur l’autel de ta vengeance. Jusqu’à maintenant. Il faut bien changer, un jour ou l’autre, se rapprocher de ce qu’on désire au fond de soi. Et toi, Astrid, tu ne fais pas exception à la règle. Le goût du sang est trop prononcé, tes fantômes réclament leur dû, paiement que tu as déjà retardé pendant six ans. L’attrait qu’on te fait de l’acte, pour te pousser entre les doigts du démon… Et tu ne vois rien, aveuglée par ta propre haine, quand la main se glisse dans celle de ton accompagnant. Pacte scellé dans le silence, dans l’ignorance la plus totale, la plus crasse. C’en était fini.

Noms étranges qui te traversent l’esprit, étoiles dont tu ne savais rien avant aujourd’hui. Les paupières papillonnent un instant, l’interrogation derrière les iris pâles. « Vous êtes capable de faire des choses… Etonnantes. » Tu en es époustouflée, réellement. Qui n’a jamais rêvé d’avoir tout cela à portée de mains ? Il peut même te rendre la vue Alastair, aussi éphémère que cela soit. Tu n’es même pas capable de nommer les objets qu’il te semble voir. Tu n’as toujours fait que les imaginer, et maintenant que certains apparaissent enfin devant tes yeux… Rien. Y’a juste rien.

Et vous vous mettez en marche. Pour une fois dans ta vie, tu n’as pas besoin de t’attarder sur les sons, sur le claquement de ta langue pour t’assurer des obstacles, ou te prendre les pieds dedans une première fois. C’est… Etrange. Agréable. Ca te rend plus humaine, moins dépendante. Mais tout n’est qu’illusions. Les griffes de l’homme se referment sur sa carne et sur ton cœur, te bercent de douces possibilités et opportunités, pour mieux te contrôler. Tu aurais dû faire attention, aux pulsations de la silhouette, à la couleur dans laquelle il est drapé, sans le savoir. Celle-ci en dit beaucoup sur lui, pour un peu que tu y prêtes attention…

Tu te laisses amener, déposer dans un coin de la pièce. Le discours s’enflamme, le discours attire l’attention. Si les images te quittent un instant, c’est pour mieux revenir par la suite, pour mieux s’imposer. Tu t’enlises dans ce pouvoir, te complais dans les images qu’on t’offre. Juste pour une fois, tu peux te sentir proche de ce monde qui t’a souvent rejetée pour ton handicap. Et ça ne fait qu’accentuer le ressentiment. Murmures qui te parviennent, ouïe toujours plus affûtée par ta cécité. Tu ne t’y attardes pourtant pas, t’approchant juste de l’autel, du sacrifice. Et tu bois les paroles du maître des lieux, douce litanie qui te rapproche un peu plus des Enfers. Pour un peu, tu y brûlerais tes ailes…

L’arme se retrouve entre tes doigts, métal glacial preneur de vie. Les connaissances te sont offertes dans la foulée. Haine déclenchée, te rendant presque tremblante. Prier. Mourir. Tuer. Ca s’impose tellement que tu laisses le corps réagir sans l’aval de la raison.

Les chairs sont mises à vif, geste précis pour transpercer le myocarde. Ce n’est pas toi qui… Tu as tué. C’est une réalisation qui ne te fait ni chaud ni froid. Ca t’a anesthésié, alors que tu perçois le sang sur la peau blanchâtre, et que tu devines les derniers sursauts du cœur. Mort attendue au tournant, et tu recules d’un pas, sous l’effet de la réalisation. Tes pupilles pâles se heurtent à celles de l’organisateur, hésitantes. « Je… Il est mort. » Comme une évidence, visible à tous. Et le poignard semble glissé de tes doigts, à la froide lueur des bougies…

Et tu ne ressens aucune émotion, aucune culpabilité…



@B. Alastair Delpire
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